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Le rôle majeur d’un Docteur Pathologiste : Le Dr Raphaël Chirimwami éclaire la population


Bonjour M. le Dr  Raphaël Chirimwami! Quel est le rôle majeur que joue un Docteur Pathologiste au sein de la société?
Votre question, est une question  de fond, d’autant plus que ce domaine de pathologiste et de la pathologie n’est pas fort connu du public, parce que nous travaillons en soutien au médecin traitant, c’est-à-dire, que les gens pour lesquels nous travaillons ne nous voient pas. Ils ne savent pas qu’il y a du travail en amont qui se fait.
Premier rôle fondamental, c’est d’abord le rôle clinique : C’est-à-dire faire le diagnostic des malades au Laboratoire.
Presque toutes les maladies, mais à partir des tissus prélevés sur la personne malade desquels sortent les matériaux que nous travaillons. Ensuite, avec des instruments variés essentiellement de type microscope et nous allons regarder si le tissu venant de l’organe malade est normal ou anormal, donc pathologique dans la plus part  de cas, nous mettons un nom sur la maladie et nous faisons un protocole d’analyse que nous transmettons au médecin traitant qui a demandé l’examen, ainsi il sait ce qu’il a à soigner.
Deuxième rôle du pathologiste et de l’anatomie pathologique, ce que c’est l’œil de la science et de la société pour surveiller ce qui se fait comme soins dans les hôpitaux.
A travers le médecin légale et aussi un domaine des pathologistes est dans ce domaine, i l y a notamment l’évaluation des lésions, à la demande de l’Etat souvent la justice ce sera pour évaluer le degré la gravité de la lésion pour savoir quelle réparation il faut médicalement comme sur le plan légal de dédommagement en terme monétaire.
Il y a ensuite l’examen du corps inerte, le mort, pour savoir pourquoi la personne est décédée, parce que l’objet du personnel médical en donnant les soins, c’est de guérir la personne.
Toutefois, sans diagnostic précis, dans ce temps moderne il n’est pas admis qu’une personne meurt sans savoir le pourquoi au sens diagnostic de maladie.
Nous devons savoir pourquoi pour pouvoir protéger tant le monde dans l’avenir ça peut être un accident et non volontaire, un manque de maîtrise de celui (ignorance) qui soigne, par exemple : un non spécialiste qui fait une intervention chirurgicale sur le cerveau dans la boite crânienne.
S’il y a des conséquences dommageables, il est responsable et même l’Ordre des Médecins n’aura pas à le défendre.
Ainsi, il est nécessaire de surveiller les soins administrés aux malades, c’est une façon de protéger la société  notamment par le suivi de la qualité de soins.
Troisième rôle là c’est le niveau particulier des universités, parce que le pathologiste qui se trouve ailleurs dans divers hôpitaux n’est pas nécessairement concerné, je voudrais parler de l’enseignement c’est un domaine fondamental dans la formation d’un médecin.
C’est une des tranches d’enseignement comme les autres, la médecine interne, la chirurgie, l’anesthésie réanimation etc.
Elle est enseignée pendant 3 ans avec un certain nombre d’heures théoriques et des heures d’exercices pratiques ou TP par lesquelles un étudiant arrive à maîtriser quelque peu le domaine avant de sortir comme médecin. Voilà le gros plan présenté.
Pensez-vous que vous les médecins pathologistes vous êtes nombreux sur le terrain, présents  dans nos provinces ?
La République Démocratique du Congo n’est pas un pays en arrière-plan dans cette science en Afrique, mais nous devons encore travailler beaucoup pour l’anatomie pathologique.
Nous avons déjà sorti plus ou moins une vingtaine de médecins pathologistes, mais plusieurs sont partis à l’extérieur du pays dont un qui se trouve aux USA et qui nous honore là-bas en l’occurrence le Dr Oscar Kashala
Ceux qui sont restés ici, sont à l’intérieur du pays et à Kinshasa, mais il y a encore un gros trou qui doit être comblé à Kinshasa.
Il y a un centre de pathologie ainsi qu’à Lubumbashi, Bukavu, Goma et Mbuji-Mayi ailleurs rien à Kinshasa il y en a à Mama Yemo au centre hospitalier Nganda, et bien sûr aux Cliniques Universitaires de Kinshasa, il n’y a donc pas de pathologistes partout où nous avons besoins dans notre pays.
Dans les trois ans qui viennent nous auront plus ou moins 15 médecins qui vont sortir spécialistes.
Quelle est la grille tarifaire pour un examen en anatomie pathologiques ?
L’examen coûte en moyenne 45 USD équivalent au Franc congolais, donc, appelons l’Etat à soutenir ce champs, car la majorité de la population a des revenus très faibles.  
Et, aider tant soit peu à accéder à ce service, notamment avec le programme que le Gouvernement a démarré récemment relative à la couverture santé universelle.

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    VJVB


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