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Agression rwandaise: « La Belgique envisage la mise en œuvre des sanctions contre le Rwanda », Andre Flahaut

“En ce qui concerne les sanctions, il est évident que le Premier ministre a effectivement dit qu'il faudrait envisager, avec d'autres acteurs européens, la mise en œuvre des sanctions contre le Rwanda”, annonce, sur top congo fm, André Flahaut, ministre d’État Belge, après avoir interpellé le Premier ministre Belge, Alexandre De Croo à la chambre belge, l’Assemblée nationale, sur la nécessité de mettre la pression sur le Rwanda pour en finir avec la guerre dans l’Est de la RDC.
Il rapporte que “ma réaction était justement qu'il ne peut pas y avoir deux types d'appréciation du droit international. On est à la fois très sévère à l'égard de la Russie à la suite de l'invasion de l'Ukraine, on est un peu moins sévère pour réagir à la situation et au traitement imposé par Israël à la population de Gaza et en ce qui concerne le Rwanda, on est assimilé. Donc en clair, le Premier ministre a dit qu'il allait prendre une série d’initiatives pour envisager la mise en œuvre des sanctions contre le Rwanda”.
Pour André Flahaut, c’est très bien de faire une telle annonce, mais “il ne faut pas se limiter à des paroles et de tentatives d'élaborer des sanctions. Il faut poser des actes concrets et peut-être que la Belgique, comme elle l’a été pour la Russie, soit un peu un leader dans la mise en œuvre de ce processus concret de sanctions à l'égard du Rwanda, des personnalités du Rwanda et à l'égard de certains avoirs du Rwanda”.
Après cela, “les parlementaires de différentes parties sont aussi intervenus. Ça veut dire que le dossier est maintenant à l'ordre du jour du Parlement et aussi à l'ordre du jour du gouvernement. Dans quelques jours, il y aura aussi une commission des affaires étrangères. On pourra aller encore plus en profondeur parce que là, ça sera un ministre des Affaires étrangères qui devra répondre aux questions des députés de l'Assemblée nationale belge, pour faire en sorte que l'on ne perde pas de vue le début d'engagement qui ont été pris”.
Ramener l’initiative des sanctions à l’Union européenne
“Au niveau de la présidence Européenne, il y a sans doute un point qui doit être mise à l'ordre du jour. Il sera intitulé la mise en œuvre des sanctions à l'égard du Rwanda pour ce qui se passe dans l'est de la République démocratique du Congo”, annonce le ministre d’État Belge.
Il est persuadé que “c'est un premier acte. Il devrait être posé. Et puis à mon sens, il faudra peut-être avancer avec ceux qui veulent avancer, parce que c'est comme pour la Russie, il y a des gens en Europe qui avancent à des vitesses différentes. Il ne faudra pas attendre l’unanimité pour agir, il faudra avancer avec ceux qui sont convaincus comme nous que ça ne peut pas continuer à faire souffrir la population dans le silence et dans le déni, en quelque sorte”.
“C'est à ça que nous allons nous employer pour que les autorités belges et premier ministre respectent les engagements qu'ils ont commencé à prendre au Parlement”, rassure-t-il.
Toujours dans le cadre cette action menée dans la ligne droite de la diplomatie parlementaire avec ses collègues du Parlement congolais, André Flahaut affirme que ces questions ont été au cœur des échanges avec le premier ministre parce qu“on ne pouvait pas continuer à se limiter à constater, au gré des images horribles que l'on découvre, la situation dans l'est et que l'on ne pouvait pas non plus continuer à ignorer notamment les rapports des nations unies, mis en lumière par la ministre des Affaires étrangères, pour identifier la responsabilité du Rwanda dans ce qui se passe dans l'Est”.
Il a été aussi mis en avant "le caractère un peu tout à fait inapproprié de cet accord entre la Commission européenne et le Rwanda sur les le minerais (stratégiques) alors que l'on sait bien que ces minerais se trouvent en République démocratique du Congo et pas au Rwanda, et que ça tombe vraiment mal à propos”.
Sur cette question de l’accord U.E-Rwanda, André Flahaut rapporte également que “le premier ministre a considéré que c'était aussi mal choisi comme moment pour amener un tel accord, étant donné que c'est une manifestation d'une certaine liberté d'action de la Commission européenne qui agit peut-être en dépit de la réalité du terrain”.
Cela fait pratiquement deux ans depuis que le M23, mouvement rebelle déclaré terroriste par Kinshasa, a lancé les hostilités dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, alors qu'ils étaient partie prenante aux discussions de Nairobi. Ces discussions réunissaient tous les groupes armés opérant dans la partie orientale du pays. Elles devaient aboutir sur un accord de paix assorti du désarmement, démobilisation et réinsertion sociale des combattants.
Le M23 a été éjecté de la table des discussions après le début des hostilités. Depuis, plusieurs massacrés ont été attribués à ce mouvement terroriste soutenu par le Rwanda. Plusieurs rapports des experts des Nations-Unies établissent le soutien permanent de Kigali à ce mouvement. Le plus récent fait état de la présence des missiles sol-air de l’armée rwandaise dans les rangs du M23, sur le sol congolais. Mais aucune sanction de la communauté internationale n’a visé le Rwanda.

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