Les élections du 20 décembre en RDC:Voici comment la CENI prépare un « forcing »
* Cartes d’électeurs illisibles, fichier électoral non fiable, des bulletins de vote pas prêts... * Denis Kadima et son équipe pointés du doigt accusateur ,rattrapés par la réalité
Dans quelques jours, le peuple congolais ira voter enfin remplir « leur droit civique » le 20 décembre prochain. Il va élire ses nouveaux dirigeants qui vont gérer la nation congolaise pour les 5 ans prochains. Malgré la guerre de l’Est et la crise financière, la campagne électorale se déroule à la normale, l’on déplore moins d’incidents fâcheux. Les candidats à la présidentielle, tout comme à la députation nationale et à la députation provinciale tous se mobilisent pour la réussite effective de ces scrutins tant attendus par les congolaises et congolais. En effet, malgré la grande foi et les affirmations de la CENI (Commission électorale nationale indépendante) dirigée par son Président Denis Kadima sur la tenue des élections prochaines, les doutes hantes les esprits des électeurs. La réalité du temps indique que la CENI est dans les difficultés pour organiser les prochaines élections dans la transparence et d’une manière démocratique. Elle se retrouve devant une équation qui ne dit pas son nom. La CENI doit justifier les fonds, c’est pourquoi elle doit faire tout, mais malhureusement elle est face à la réalité. Primo, le problème des cartes d’électeurs illisibles qui se pose avec acuité chez beaucoup des électeurs enrôlés dans la majorité des bureaux de vote, les duplicatas ne se donnent plus dans des communes, cela influencera sur l’impact sur le taux de participation, si l’on y prend garde, ces faits réels seraient à la base des troubles pendant le déroulement des scrutins. L’on se demande, qui ira voter et qui ne votera pas ? Avec quel fichier électoral ? Comment se fier à une centrale électorale qui n’écoute pas les avis des uns des autres ? Malgré les duplicata remis aux électeurs avec mille difficultées, rien ne rassure que tout le monde sera servi avant la tenue des scrutins. D’ailleurs, il semble que les plastiques manquent et ces cartes ne sont délivrées que dans les antennes, comparer à la multitude qui attend ! Secundo, hormis la qualité des cartes d’électeurs, il se pose aussi le problème du « fichier électoral » qui est contesté par l’opposition politique, et selon elle, il serait déjà truqué en faveur d’un candidat. Le nombre exact des électeurs n’est pas connu. Cette situation empêcherait la CENI de publier « la liste des électeurs » par bureau de vote. Tirso, sur le plan technique spécifiquement sur les dispositifs électroniques « machine à voter » posent aussi des sérieux inquiétudes quant à la manipulation de ces machines par les électeurs. Cette incompatibilité entre l’utilisateur et la machine à voter, notamment la maitrise du logiciel qui sera utilisé, ne permettra pas l’exécution des tâches en temps réel. Il semble qu’un électeur mettra beaucoup des minutes pour voter, signale-t-on. Le déploiement des kits électoraux n’est pas effectué, les bulletins de vote seraient encore en impression en Chine. A quand la CENI va –t-elle effectuer le déploiement des Kits électoraux, compte tenu le temps qui reste par rapport à la superficie de la RD Congo et avec quels moyens de mobilité ? Par rapport au temps écourté qui reste à la CENI, il est devant un sérieux problème pour que tous les bureaux de vote soient équipés des kits, machines, et soient opérationnels à la date prévue. Sans oublier les imprévus d’ordre climatique et sécuritaire, la CENI devrait se préparer sitôt pour que les électeurs participent massivement à ces scrutins. La transparence du processus électoral serait l’une de cause majeure que l’Union européenne n’a plus voulu accréditer ses observateurs électoraux en RD Congo. C’est le même constat pour les observateurs électoraux nationaux, la CENI ne donne pas assez d’informations quant à la fiabilité de son système informatique, et pourtant pour avoir des élections transparentes comme dans des pays de la vielle démocratie, la présence et les avis des observateurs indépendants sont indispensable et donne la crédibilité aux résultats de vote. Dans l’allure où vont les choses, la CENI chercherait à faire un « forcing électoral » ou organiser les élections par défi sans tenir compte de certains paramètres qui pourraient discréditer les résultats des élections. Elle a raison ou pas, mais les faits et les aléas manifestent évoqués ci-dessus sont des causes qui pourraient déranger la tenue des élections, à condition qu’elle trouve solution. La CENI devrait user à la prudence pour ne pas décevoir les électeurs pour ne pas faire un « forcing». Il serait intéressant pour elle, de préparer aussi ses agents au « vote manuel » dans le cas où les dispositifs informatiques poseraient des lacunes. En outre, l’on estime que l’affichage des « listes des électeurs » dans des bureaux de vote reste l’une des solutions pour résoudre le problème de la mauvaise qualité des cartes d’électeurs illisibles. Et, ne pas afficher « les listes des électeurs provoquera sans doute des troubles pendant les élections, l’on souhaite que les prochaines élections se déroulent dans la paix et selon les normes démocratiques. Wait and see.
Les élections du 20 décembre en RDC:Voici comment la CENI prépare un « forcing »Les élections du 20 décembre en RDC:Voici comment la CENI prépare un « forcing »
Me Albert Omari Miseka est un éminent Avocat de la RD Congo. Dans cette interview, il propose quelques solutions aux autorités congolaises notamment sur la situation sociale, économique et sécuritaire. Date de Publication : 30/4/2024
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