Appréciation du franc congolais : 400 milliards CDF absorbés, parmi les raisons
L’absorption de 400 milliards de francs congolais sur le marché a été présentée mercredi à Kinshasa en République démocratique du Congo, comme l’une des opérations ayant concouru à l’appréciation observée de la monnaie locale sur le dollar américain, a déclaré le gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC) sur une chaîne de radio locale dont la diffusion est intervenue jeudi.
« L’absorption du franc congolais sur le marché de l’ordre de 400 milliards pour l’échéance fiscale allant du 15 septembre au 15 octobre, figure parmi les raisons qui justifient l’appréciation de la monnaie nationale sur le dollar américain », a indiqué André Wameso, gouverneur de la Banque centrale du Congo. Le gouverneur Wameso a fait savoir que suivant les indicateurs observés sur le marché, cette évolution du franc congolais va continuer à s’apprécier davantage, soulignant qu’il a été décidé de retirer sur le marché le trop plein du franc congolais évalué à 900 milliards CDF en demandant aux entreprises durant l’échéance fiscale.
Il a, en outre, évoqué l’injection de 50 millions de dollars américains avec un taux indicatif de 2776 francs congolais. En principe, a-t-il dit, l’objectif a été de démontrer que l’autorité monétaire est la Banque centrale du Congo et c’est elle qui détermine leurs taxes en franc congolais. Par ailleurs, le gouverneur a fait observer que la dépréciation précédente résultait d’un mécanisme de constitution des réserves obligatoires initialement libellées en francs congolais à un taux fixe de 1 999 francs pour un dollar.
Avec la dépréciation de la monnaie, ces réserves ne suffisaient plus à couvrir les dépôts en devises, entraînant une surliquidité et une pression accrue sur le marché. Face à cette situation, la BCC a d’abord resserré sa politique monétaire, avant de lancer ces dernières semaines un assouplissement contrôlé. « Pour corriger cette situation, la BCC a resserré sa politique monétaire avant d’engager, ces dernières semaines, un processus d’assouplissement maîtrisé, tout en injectant ponctuellement des devises pour stabiliser le marché », a-t-il précisé.
Au cours de la réunion du Comité de politique monétaire du 7 octobre, la Banque centrale du Congo (BCC) a redonné un avantage théorique au renforcement du franc congolais (CDF), en décidant d’assouplir sensiblement sa politique monétaire. Le taux directeur, qui détermine le coût auquel les banques commerciales se refinancent auprès d’elle, passe de 25% à 17,5%, tandis que celui des facilités de prêt marginal, le taux appliqué en cas de besoins urgents de liquidités, recule de 30% à 21,5%. Cet ajustement technique, le plus important depuis 2021, s’inscrit dans une stratégie visant à redonner au franc congolais (CDF) une place centrale dans les échanges économiques.
Page précédente!
Appréciation du franc congolais : 400 milliards CDF absorbés, parmi les raisons
Ecrire un commentaire
Commentaires