Génocide oublie en RD Congo: Félix A. Tshisekedi exige la reconnaissance officielle et internationale du GENOCOST

Le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi a recommandé aux deux Chambres du Parlement d’adopter une loi sur la reconnaissance du génocide congolais, qualifié de « Génocide pour des gains économiques » (GENOCOST), ainsi que la reconnaissance de la part de ma communauté internationale. Il l’a fait savoir samedi 2 aout dans son discours lors de la célébration du GENOCOST en RD Congo.
« Résolu à faire triompher notre nation, j’ai engagé dans un plaidoyer de haut niveau pour la reconnaissance internationale de GENOCOST car il est temps de rompre le silence, de lever le tabou, d’affirmer avec gravite et clarté une vérité trop longtemps étouffée en démontrant juridiquement que plusieurs massacres perpétrés répondent aux critères définis par de la Convention 1948 sur la prévention et la répression de crime de génocide », a souligné Felix Tshisekedi.
Etant que garant de la nation, il a expliqué qu’il ne s’agit pas de chercher un statut victimaire, ni de quémander mais plutôt rétablir une vérité d’occulter une vérité historique occultée et d’exiger justice au nom de notre dignité. Quel que soit le temps que cela prendre on n’abandonnera jamais ce combat.
« Ce plaidoyer s’inscrit dans une stratégie globale que le Gouvernement met en œuvre articulée autour de deux axes ; politique et diplomatique », a noté le Président de la République.
Le Parlement de la République démocratique du Congo a été appelé par le Chef de l’Etat, à examiner l’adoption d’une résolution proclamant la reconnaissance des génocides commis en RDC, « Ce plaidoyer s’inscrit dans une stratégie globale que le gouvernement met en œuvre, articulée autour de deux axes : politique et diplomatique.
D’un point de vue politique, j’appelle solennellement les deux Chambres du Parlement à examiner dans les meilleurs délais, l’adoption d’une résolution officielle proclamant, au nom de la Nation, la reconnaissance des génocides commis sur notre sol. Ce ne serait pas qu’un symbole, mais un acte souverain de vérité et de mémoire », a déclaré Félix Tshisekedi.
Sur le plan diplomatique, a dit le Président de la République, une campagne offensive et concertée sera menée auprès des États, des juridictions internationales, des institutions multilatérales et des forces vives de la société civile internationale.
« Cette mobilisation connaîtra une séquence structurante à l’automne 2025, avec une série d’événements parallèles en marge de la 60ème session du Conseil des droits de l’homme à Genève et de la 80? session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York », a-t-il précisé.
En outre, Félix Tshisekedi a instruit le gouvernement de mener un dialogue diplomatique ciblé avec les représentations étrangères accréditées à Kinshasa, afin de les sensibiliser aux enjeux de ce combat et de faire d’elles des relais actifs de notre message auprès de leurs capitales.
« Le combat que nous menons est celui de la vérité, de la dignité et de l’espérance. (…) En démontrant juridiquement que plusieurs massacres perpétrés répondent aux critères définis par la Convention de 1948 sur la prévention et la répression du crime de génocide, en tant que garant de la Nation, j’assume pleinement cette responsabilité. Il ne s’agit ni de chercher un statut victimaire, ni de quémander une reconnaissance. Il s’agit de rétablir une vérité historique occultée et d’exiger justice au nom de notre dignité », a-t-il insisté.
Par ailleurs, un colloque international s’est tenu du 29 au 31 juillet à Kinshasa, réunissant experts congolais et internationaux autour de la reconnaissance des génocides perpétrés sur le territoire congolais. Ce moment scientifique a permis d’asseoir un consensus académique sur la qualification juridique des atrocités commises en République démocratique du Congo.
La reconnaissance internationale
La Communauté internationale a été invitée à soutenir moralement et politiquement la démarche de la République démocratique du Congo visant à reconnaitre le Génocide commis sur son territoire nationale afin d’établir la vérité longtemps occultée, lors de la commémoration de cette journée à Kinshasa.
« A la veille de l’installation d’une commission d’enquête indépendante sur les massacres perpétrés dans cette région, je lance un appel solennel à la communauté internationale. Elle a le devoir moral et politique de soutenir cette démarche essentielle pour établir la vérité. Elle a le droit de donner la justice aux victimes et jeter les fondements d’une paix durable fondée sur la mémoire et la responsabilité partagées », a déclaré Félix Tshisekedi, Président de la RDC.
« Et si le monde hésite encore à reconnaître cette tragédie pour ce qu’elle est un génocide +rampant+, nous n’attendrons pas que d’autres valident notre douleur. Nous en sommes les premiers témoins, nous en serons les premiers artisans de justice », a-t-il insisté.
Dans son allocution, le Chef de l’Etat a déploré la continuation des massacres commis dans la nuit du 26 au 27 juillet dernier à Komanda en Ituri, qui selon lui, piétinent les effets de paix entrepris à travers notamment, l’accord de Washington.
« Le massacre survenu il y a quelques jours, encore dans les environs de Djugu, en en Ituri (nord-est) de la RDC, en est une parfaite illustration. Selon les Nations Unies, plusieurs dizaines de paysans ont été froidement assassinés alors qu’ils cultivaient leurs champs.
Ce drame vient cruellement nous rappeler que le Genocost n’est pas qu’un épisode du passé. Il continue de se perpétuer dans le silence et l’indifférence. Il menace, à chaque instant les efforts de paix que nous avons engagés avec détermination. Il met en péril l’élan historique impulsé par l’accord de Washington, conclu sous l’égide du président Donald Trump, pour mettre un terme à près de trois décennies de violences, à l’est de notre pays », a fustigé le Président de la République.
Face à toutes ces menaces, a dit Félix Tshisekedi, le silence que garde son pays résonne comme un cri, un appel à la justice et rappelle qu’au-delà de chaque chiffre, il y a une vie brisée, un rêve éteint et une destinée arrêtée. « C’est à nous, héritiers de cette mémoire, qu’il revient de la préserver, de l’élever et d’en faire le socle d’une action lucide, responsable et irréversible », a-t-il conclu.
Cette cérémonie a connu la participation de plusieurs personnalités, entre autres, les membres du gouvernement et quelques représentations diplomatiques.
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