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Décès de Chérubin Okende : Premier assassinat politique sur le dos de Tshisekedi. A qui profite le crime ?

Qu’on le veuille ou pas, qu’on se dédouane comme l’on veut, le décès par assassinat de l’ancien ministre démissionnaire des Transports, voies de communication et de désenclavement, Chérubin Okende, est collé à la peau de Félix Tshisekedi et son régime.  Non sans raison, car un opposant ne peut logiquement qu’être éliminé par le pouvoir qu’il combat. C’est la logique très logique.
Cependant, en quoi l’élimination physique de ce porte-parole d’Ensemble pour la République, parti cher à Moïse Katumbi, profiterait-elle à Fatshi ? Le gênait-il politiquement ? Et si c’était un règlement de comptes au sein de son parti pour beurrer le régime Tshisekedi ? Est-ce le jeu de la suppléance ? La Cour constitutionnelle qui l’aurait invité, est-elle complice ?
Autant de questions qui mènent à plusieurs hypothèses exigeant ainsi une enquête minutieuse sans précipitation.
Les faits…
Enlevé le mercredi 12 juillet vers 18h00 d’après des témoins qui ont requis l’anonymat, selon certains sur l’avenue Shaumba ex-Prince de Liège, non loin de la haute Cour militaire et du bureau de « G7 », et selon d’autres aux abords de la Cour constitutionnelle à la place royale à Gombe, l’ancien ministre des transports Chérubin Okende a été retrouvé mort dans sa jeep de marque Toyota à l’entrée d’une concession sur l’avenue Général Bobozo ex-Poids Lourds, son corps criblé des balles.
En effet, selon ces témoignages, une jeep militarisée lui aurait barré la route avant que des éléments en tenue militaire y descendent et l’extirpent de son véhicule et l’amènent de force dans la leur pendant qu’un autre élément prenait le volant de la sienne pour filer en trombe vers une destination inconnue. Déjà dans la soirée du même mercredi, des bruits couraient déjà faisant état de son enlèvement. Malheureusement le pire est arrivé avec la découverte de son corps inerte à bord de sa jeep abandonnée par ses assassins sur Poids Lourds.
Depuis sa démission du gouvernement Sama Lukonde dans le lot des ministres katumbistes, Chérubin Okende avait retrouvé son siège de député national au sein du groupe parlementaire Ensemble pour le changement de Moïse Katumbi. Qui alors pouvait-il lui en vouloir au point de le faire assassiner ?
Analyse…
A voir seulement le mode opératoire, une jeep militaire avec des éléments en tenue, on doit vite croire à l’acte commandité par le pouvoir en place qui a sous sa gestion des militaires. Mais pourquoi, même dans l’hypothèse qu’il était gênant pour Tshisekedi, le pouvoir utiliserait la méthode d’enlèvement public caractérisé d’un amateurisme ? S’il est vrai comme on le dit que Chérubin était invité à la Cour constitutionnelle pour régulariser sa déclaration du patrimoine après son départ du gouvernement comme le préconise la Constitution, quel intérêt aurait le pouvoir à s’exposer ?
Ces questions renvoient encore une fois de plus à une analyse profonde sur la vraie identité de ces militaires car dans la plupart de cas enregistrés dans l’Est de la RDC, notamment dans les provinces du Nord et Sud-Kivu, les militaires sont souvent utilisés par des particuliers pour des règlements des comptes personnels. Mais d’aucuns diront que la fin du mode opératoire ressemble à celui de Floribert Chebeya de l’ONG La Voix de sans voix, tué par la police en juin 2010 et dont le corps avait été retrouvé dans sa voiture abandonnée à Mitendi dans la commune de Mont-Ngafula. C’est pareil avec Chérubin Okende, retrouvé dans sa jeep abandonnée à Kingabwa, à la différence que son corps a été criblé des balles.
Ne peut-on pas penser que les militaires, s’il s’agit réellement d’eux, ont été achetés par quelqu’un qui tenait à régler personnellement des comptes à ce député de l’opposition ? Ne peut-on pas aussi penser à un simple rapt qui aurait tourné au vinaigre sachant que face aux intimidations et autres traitements dégradants, en bon tetela, Chérubin Okende ne l’aurait pas digéré et se serait battu contre ses ravisseurs ?
S’il faut considérer l’hypothèse de règlements des comptes, était-il en très bonnes relations avec tous ces camarades du parti ? Personne ne lui en voulait pas ? Son suppléant qui l’avait remplacé à l’Assemblée nationale pendant qu’il était au gouvernement Sama Lukonde I, aurait-il bien digéré son départ de la Chambre basse du parlement après avoir goûté au beefsteak ? Cet assassinat ne serait-il commandité par l’Ensemble pour la République, son parti, pour beurrer le régime Tshisekedi ? Aucune piste n’est à écarter.
Le président Tshisekedi sur qui reposerait l’assassinat de Chérubin Okende et qui d’ailleurs a déjà bien fait en condamnant cet assassinat odieux, devra rigoureusement instruire les services de renseignements, la police scientifique et les experts en balistique de vite mettre toutes les batteries en marche pour d’abord déterminer l’arme qui a tué Okende à partir des balles ancrées dans son corps, puis identifier le porteur de cette arme.
Aussi, les enquêteurs devront faire tout pour savoir les mouvements de toutes les jeeps militaires sorties des camps avant l’heure d’enlèvement, l’objet de leurs sorties et l’heure de leurs retours.
Qui était à bord avec des armes et ces armes devront passer à l’analyse étant donné l’odeur de la poudre de l’arme qui venait de tirer reste sensible, selon certains experts en balistique, 72 heures après.
Et la célérité dans cette affaire s’impose. Car c’est seulement de cette façon, si les coupables sont retrouvés et punis sévèrement, que Tshisekedi pourra se dédouaner.

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