Colloque du RAREC, Immigration (DV Loterie RDC- USA), Rêve Américain.. : Mme Thérèse Muleka Mubikayi est formelle, « le c
(Interviewé par Symphorien Katumba)
Madame Thérèse MULEKA MUBIKAYI, Bonjour ! Vous êtes co-fondatrice de RAREC/Asbl. Quelles sont vos impressions concernant la sortie de votre Asbl à la Paroisse de Fatima ? Je suis Mme Thérèse Muleka Mubikayi, je suis cofondatrice de Rassemblement de la Renaissance du Congo, en sigle RAREC/ASBL, j’aimerai vous donner quelques faits sur RAREC. Nos valeurs cardinales sont : Amour, Egalité, justice, paix, travail, bonheur. Ces valeurs sont reflétées dans notre hymne ‘’la Renaissance’’ dont je vous ai remis le texte. En fait, notre organisation sans but lucratif a été créée il y a 7ans. Le colloque que nous avons tenu du 20 au 21 juillet 2022 à Notre Dame de Fatima et dont le thème s’intitule : ‘’Faillite de l’intelligentsia Congolaise face au redressement de la nation : une vision globale des enjeux des défis à relever et des stratégies requises pour transformer la République démocratique du Congo en eldorado africain, c’est le premier colloque dans le cadre de notre série des conférences de RAREC, qui ont été animées depuis 2016. Comme vous le savez, notre pays est un paradis terrestre que Dieu nous a donné ; mais le peuple congolais y vit dans la pauvreté la plus abjecte. Il est opprimé par la faim, la maladie, l’analphabétisme et bien d’autres maux. La RDC se classe parmi les pays les plus pauvres au monde malgré toutes ses richesses. Le congolais est pauvre physiquement, psychologiquement, culturellement, et économiquement. Notre toute première conférence a été tenue au CEPAS le 14 septembre 2016 ; son thème était « Mon droit de vote face aux exigences de la souveraineté ».
Vous avez le plus grand secret de RAREC en qualité de co-fondatrice de pouvoir sortir avec pompe pour réussir avec une efficacité qui prouve que la vision de RAREC sort de l’ordinaire, votre point de vue ? La vision de RAREC vient du fait que nous sommes réellement concernés par le bien être de notre population. La profondeur de ce que nous faisons réside dans le fait que nous croyons au vrai changement. Le changement de l’être congolais dans toutes ses dimensions sociales. Cela commence dans nos têtes. Un changement de mentalité radicale et une promotion des vraies valeurs, et non la lutte contre les antivaleurs. Avec la promotion des valeurs, il n’y aura pas de place pour des contre valeurs dans notre société. Le plus grand secret de RERAC c’est le travail acharné et bien fait en toute honnête. Mais c’est aussi la rigueur que nous nous imposons nous-mêmes à travers notre hymne de la Renaissance.
Quelles sont les difficultés au quotidien que vous avez maitrisé pour parvenir à faire une apparition sur le terrain avec beaucoup de sérénité ? Les difficultés auxquelles nous nous confrontons quotidiennement sont immenses. Le manque d’infrastructure à tous les niveaux et les combats quotidiens de toutes sortes. Par exemple, sortir de chez soi est un véritable parcours du combattant, sans mentionner toutes les tracasseries que nous subissons de la part de ceux qui sont censés nous protéger, vous savez sans doute de quoi je parle. La sérénité est de mise, sinon on pette les plombs. C’est peut-être une qualité innée. L’apparition sur le terrain comme vous le dites n’est que le fruit de mûres réflexions que nous aimons partager avec les autres.
Pensez-vous qu’à la prochaine sortie sur le terrain, exemple l’année 2023, les femmes seront aussi visibles pour accompagner RAREC vers son objectif de développement ? Bien sûr que tout le monde est bienvenu dans RAREC. Nous encourageons les dames de tous âges et les jeunes à se joindre à notre réflexion quels que soient leur milieu, leurs affiliations diverses et bien sur leurs origines. A la prochaine apparition comme vous le dites, nous ferons l’effort d’avoir plus de femmes. Elles sont toutes invitées à partager et à réfléchir avec nous sur l’avenir et le devenir de notre pays. Comme nous le savons, le changement commence toujours par une personne, qui à son tour intéressé les autres. Rosa Parks l’a si bien dit : « une personne peut changer le monde ».
Madame Thérèse, est-ce que le chômeur aux Etats-Unis n’existe pas ? Merci M. le journaliste, tous les pays du monde ont toujours des chômeurs y compris les Etats unis. La différence avec les autres pays réside dans le fait que le chômage est très mal vu. Ceux qui pour une quelconque raison ont perdu leur travail, sont très encouragés à en trouver un autre rapidement quel qu’il soit parce que le travail rend la dignité à l’homme. Aussi, l’Etat n’encourage pas le chômage. Beaucoup de personnes refusent d’être à la charge de l’Etat ou d’autrui. Il y a toujours beaucoup de petits boulot ; comme le dit l’adage, « il n’y a pas de sots métiers, il n’y a que de sottes gens ». Cela étant dit, il y a quand même quelques programmes gouvernementaux qui viennent en aide aux personnes en difficultés.
Peut-on dire que les journaliers sont nombreux par rapport aux travailleurs permanents ou pas ? Je ne dirais pas que les journaliers sont plus nombreux que les travailleurs permanents.
Dans le contexte des immigrés aux Etats-Unis en abondance cela ne vas pas créer l’exode rurale qui risque de devenir une bombe à retardement, qu’en dites-vous ? L’immigration ne va pas, à notre humble avis, créer l’exode rural comme ici chez nous où tout est concentré à Kinshasa. Les gens quittent les villages parce qu’ils pensent qu’il y a plus de travail en ville. Aux Etats unis, les infrastructures et l’organisation du pays font que plusieurs personnes travaillent et étudient là où ils habitent. Donc, la nécessité de quitter son Etat, son compté ou sa ville pour aller à Washington DC, la capitale est quasi nulle. L’immigration ne sera jamais une bombe à retardement aux Etats Unis, bien au contraire, elle est sa force.
Parlons un peu du phénomène DV Loterie, l’Eglise Catholique considère cela comme un jeu d’hasard qui ne cadre pas avec une politique de la Société qui demande d’être actif en sorte de pouvoir chasser la paresse y compris la loi de moindres efforts. Votre point de vue ? Le programme de DV Loterie, n’est autre que le programme de visa de diversité. Les Etats Unis, un grand pays, continue de tendre la main à ceux qui souhaitent y immigrer. Le programme concerne tous les pays du monde, sauf ceux qui ont atteint pour lesquels le quota est atteint. A notre humble avis, il n’y a pas lieu de condamner ce programme car nous en connaissons les causes. Posons-nous cette question : que font les gens quand ils ont perdu l’espoir dans leurs pays d’origine, quand ils n’ont plus confiance en leurs gouvernants et dirigeants ? Ne sommes-nous pas tous témoins de ces morts en pleine mer méditerranée ?
Quand on dite que les Etats-Unis est une nation plurielle dans sa composition raciale, veut dire que Les USA restent un pays sans autochtones fils du pays, qu’en dites-vous ? En effet, les Etats Unis est une nation plurielle dans sa composition raciale. Tout le monde vient de quelque part, cela depuis plusieurs générations. Cela ne signifie pas que les Indiens ont disparu ou vont disparaitre. Au contraire, il y a plusieurs programmes de protection, d’aide et d’insertion. Beaucoup d’autochtones veulent rester aussi dans leurs communautés et continuer de vivre comme l’ont fait leurs ancêtres. A la longue, les autochtones filles et fils du pays seront tout le monde né ou naturalisés américains.
Est-ce que le Pasteur Martin Luther King fait partie d’un modèle de la lutte depuis son existence pour une révolution de l’homme noir. Votre point de vue ? Concernant le Révérend Martin Luther King, nous pensons que sa lutte pour l’Egalité des races et droit civils date depuis qu’il a pris conscience des inégalités et du racisme que les noirs en Amérique subissaient, et lui-même ayant vécu et subi cela dès son très jeune Age. Il y a eu avant tous les noirs qui luttaient contre la ségrégation, le racisme et la maltraitance et toute sorte d’injustices ; la lutte continue.
Pourquoi avez-vous choisi de parler du rêve américain au terme de ce premier colloque de RAREC organisé à la Paroisse de Fatima ? J’ai choisi de parler du rêve américain dans ce colloque, pour nous amener, nous congolais à voir qu’il y a de la place pour tous dans ce pays béni qui est le nôtre. J’ai choisi d’en parler et de faire un parallèle avec le Congo. Nous sommes capables de vivre aussi le rêve congolais. Je m’explique, le jour où nous comprendrons que tout le monde est bienvenu chez nous pour y vivre et y travailler en respectant strictement les dispositions établies par la loi, à partir de ce moment le nôtre pays commencera à se mettre lentement mais surement sur la voie de sa transformation en eldorado africain.
Vous êtes bénéficiaire du certificat que RAREC a remis aux participants, quelles sont vos impressions ? Votre mot de la fin, Mes impressions ont qu’après avoir réalisé un événement de grande envergure le mérite d’un Certificat encourage pour faire mieux davantage. Je vous remercie infiniment pour cette opportunité d’interview qui m’a été offerte par votre Journal Explorateur. Nous avions en effet exploré de manière succincte quelques aspects de mon intervention lors du colloque que RAREC/ASBL avait organisé le 20 et le 21 juillet à la Paroisse Notre Dame de Fatima à Kinshasa Gombe. Merci encore.
Pour la première fois depuis le début de la guerre à Gaza, les États-Unis ont déposé à l'ONU une proposition de résolution appelant à un "cessez-le-feu immédiat". Date de Publication : 21/3/2024
Ecrire un commentaire
Commentaires