RD Congo en danger:Ils cherchent à modifier la «Constitution»
La dernière sortie médiatique de M. Augustin Kabuya Secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS/TShisekedi) serait un aiguillon qui a provoqué les tensions au sein de la classe politique congolaise, notamment sur le projet de la révision de la Constitution de la République Démocratique du Congo. Il a déclaré aux militants de l’UDPS à l’occasion d’une matinée politique que le « mandat du chef de l’Etat est de 5 ans que sur papier, mais en réalité c’est 4 ans, parce que la cinquième année, est une année électorale… ». Curieusement bien qu’il a exprimé ses opinions personnelles, l’idée de la révision des certains Articles qui dérangent dans l’actuelle Constitution de la RD Congo est applaudie par «les forces vives» de la nation congolaise.
En effet, selon les analyses des personnes réfléchies, cette sortie médiatique ne serait pas le fait d’hasard. C’est un ballon d’essai qui préparerait l’esprit de la population congolaise au referendum d’une nouvelle constitution de la RD Congo.
L’UDPS/Tshisekedi n’est pas le seul a nourrir des pareilles intentions, l’on a remarqué les interventions médiatiques des plusieurs acteurs politiques quant à ce, certains soutiennent la thèse de la révision et d’autres contre toutes éventuelles modifications.
La réalité est que cette question de la révision constitutionnelle divise la population congolaise en générale.
La réponse à la question : « Cette révision constitutionnelle viendrait résoudre quoi ? »
Selon ceux qui sont favorables pour la révision constitutionnelle avancent des arguments tels que : L’actuelle Constitution de la RD Congo du 18 février 2006, Amendée, le 20 janvier 2011 a montrée ses limites et faiblesses, il est très important de la réviser en toute urgence, car l’avenir de la nation est en danger.
Ils citent une série des articles qui doivent subir des modifications notamment les articles suivantes : 68, 71, 213, 215, surtout l’Article 217 qui stipule que « La République Démocratique du Congo peut conclure des traités ou des accords d’association ou de communauté comportant un abandon partiel de souveraineté en vue de promouvoir l’unité africaine ».
L’exemple de l’ Article 217 énerve toute la population congolaise qui tienne à l’unité et à la souveraineté nationale.
Il semble que c’est cette disposition constitutionnelle que les ennemis de la RD Congo utilisent pour duper les autorités congolaises via les accords signés par ces dernières à volonté ou par mégarde.
Ceux qui occupent les territoires congolais via les rebellions s’appuient souvent sur la Constitution actuelle en vigueur en RD Congo. L’on se demande faut-il laisser cet article dans la constitution congolaise ? L’on signale qu’il existerait un certain « accord » qui autoriserait le Rwanda, l’Ouganda, et le Burundi d’occuper 300km à l’intérieur de la RD Congo en vue de protéger leurs frontières.
Vrai ou faux si cet accord existe, où est la souveraineté de la nation congolaise ?
Des articles pareils prouvent clairement que la RD Congo est affaiblie par sa propre constitution.
Le fait de refuser de toucher à cette Constitution actuelle en vigueur pour des raisons nobles reviendrait de trahir le Congo sans doute.
En outre, pour ceux qui ne soutiennent pas la modification de l’actuelle Constitution, l’on note primo, ils ont «une peur mal placée» de voir le régime Tshisekedi s’éterniser au pouvoir en RD Congo.
Ils soupçonnent le régime en place de vouloir toucher « la durée du mandat du président de la République », bien qu’ils savent que cette disposition constitutionnelle est intouchable, selon l’Article 220 qui stipule que « La forme républicaine de l’Etat, le principe du suffrage universel, la forme représentative du Gouvernement, le nombre et la durée des mandats du Président de la République, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical, ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle. Est formellement interdite toute révision constitutionnelle ayant pour objet ou pour effet de réduire les droits et libertés de la personne ou de réduire les prérogatives des provinces et des entités territoriales décentralisées ».
Secundo, ils pensent que si le régime actuel de Félix Tshisekedi modifie la Constitution en vigueur en RD Congo pendant son 2ème mandat qui tend vers sa fin en 2028, cela pourrait remettra «le compteur à zéro», s’il parvenait à faire sauter la durée du mandat présidentiel protégée par l’Article 220 susmentionné.
L’opinion se demande pour savoir «quel lien fait-on entre la révision constitutionnelle et la survie de la nation congolaise» ?
La survie ou l’existence de la nation congolaise est en danger.
Parce que certains des articles de sa Constitution ne protège pas la nation, ni son peuple.
L’actuelle Constitution en vigueur en RD Congo a été écrite par la majorité des étrangers qui ne maitrisent pas la réalité congolaise. Preuve, l’on ne trouve plus l’Article qui stipulait que « le sol et le sous-sol appartient à l’Etat Congolais ».
Conséquences directes, désormais n’importe qui peut venir en RD Congo acheter ou prendre des espaces soi-disant pour investir et l’Etat Congolais serait dans l’impossibilité de se défendre.
L’exemple frappant est que des privés ont achetés des terres dans des provinces pour exploiter les minerais au détriment des autochtones congolais qui n’ont plus des terres dans leur propre pays.
Ce phénomène serait la raison majeure des troubles et de la naissance des groupes armées ou d’auto-défense en RD Congo.
Ainsi, «toutes les forces vives de nation» sont unanimes pour une pétition de 100.000 personnes pour exiger une révision urgente de l’actuelle Constitution de la RD Congo, malgré l’obstacle de l’Article 219 qui déclare que « Aucune révision ne peut intervenir pendant l’état de guerre, l’état d’urgence ou l’état de siège ni pendant l’intérim à ka Présidence de la République ni lorsque l’Assemblée nationale et le sénat se trouvent empêchés de se réunir librement ».
Selon les avis des experts nationaux et internationaux notamment des constitutionnalistes, il n’y a aucune inconvénient ni danger de modifier une disposition constitutionnelle qui dérange la bonne marche du pays.
Même des livres « saints tels que la Bible, le Coran, … » qu’on lit dans des églises connaissent des modifications (révisionsà), et pourquoi pas une « constitution d’un pays » en l’occurrence la RD Congo qui ne s’accorde plus avec la réalité politique.
Il est temps pour que les autorités congolaises préparent les esprits des uns et des autres quant à la quintessence de ladite révision constitutionnelle, notamment par une sensibilisation citoyenne sur les articles à problèmes, sur le pourquoi et sur des modifications qu’on souhaite apporter pour une nouvelle version de la Constitution de la RD Congo.
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