Tortures et viols dans des cachots en RD Congo:Les agents de l’ANR sur le banc des accusés
*Jacky Ndala raconte comment il a été détruit physiquement ainsi que son foyer ;
* Pour faciliter l’enquête de la justice : Denise Mukendi Dusauchoy est aux arrêts
Ces derniers temps dans les médias congolais et réseaux ça suscitent polémiques et fait des bruits, vrais ou faux, ces informations ternissent l’image des services de sécurité de la RD Congo. « Quelle que soit la durée de la nuit, le jour finira par apparaître », dit un proverbe vrai. Ce dicton pourrait bien illustrer l’imbroglio qui entoure actuellement Denise Mukendi Dusauchoy, une actrice sociale et ancienne candidate à la députation nationale, et Jacky Ndala, une autre figure politique du pays. Leur conflit, qui a pris une tournure dramatique, secoue actuellement le microcosme politique congolais, faisant la une des débats sur tous les réseaux sociaux. Des révélations à couper le souffle sont mises au grand public.
Dans les vidéos de Denise Mukendi Dusaichoy publiés dans ses comptes, l’on constate qu’elle est plus qu’une simple Tik tokeuse, car elle cite les noms des services de sécurité congolais notamment la CNS, la DEMIAP, l’ANR etc. l’on se demande si c’est le simple trafic d’influence ou c’est une coïncidence de fait qu’elle pourrait être utilisée par lesdits services. Selon des sources concordantes, l’intouchable « la folle du roi » a été arrêté le week-end dernier et transférée à la prison centrale de Makala, et serait déjà devant son juge naturel pour les faits qu’on la reproche à l’occurrence « la sodomie » qu’elle accepte dans ses vidéos d’être le commanditaire.
En effet, de son côté Jacky Ndala raconte comment il a été détruit physiquement et ainsi que son foyer. La déclaration qu’on lui attribue ci-dessous frise les esprits, montre comment les traitements inhumains que même la deuxième République sous la dictature, parti unique du Maréchal Mobutu n’a jamais utilisé pour châtié les opposants politiques ou ses adversaires politiques.
« J'ai été humilié pendant tout le temps où j'étais au cachot de l'Agence Nationale de Renseignements (ANR), ils ont envoyé des gens me violer à tour de rôle, je ne me reposais pas, ils me violaient le jour , la nuit jusqu'à ce que le sang sorte de mon anus et même après avoir vu le sang sortir ils continuaient toujours à me faire mal, ils étaient nombreux, ils versaient leur sperme sur mon visage en se moquant de moi et en m'insultant , j'ai perdu plusieurs fois connaissance pendant qu'on me violait, aujourd'hui j'ai du mal à m'asseoir, j'ai une grosse déchirure à l'anus, quand j'essaie de m'asseoir j'ai très mal, je vais régulièrement à l'hôpital mais les médecins m'ont dit que mon anus a été gravement endommagé, désormais je dois prendre des calmants pour atténuer la douleur, je suis devenu dépendant des médicaments et je suis psychologiquement abattu.
Comme si cela ne suffisait pas, ils sont allés violer ma femme de la même manière, en la prenant chacun à tour de rôle, elle a aussi des déchirures devant et derrière, elle souffre, ils ont ruiné ma vie, qu'est-ce que j'ai fait à ce régime pour mériter ça ?
Quand j'ai quitté la prison, je ne voulais plus que les gens me voient, j'avais honte de moi-même et je n'ai pas voulu raconter publiquement toute la torture que j'avais subi , mais curieusement c'est le régime qui décide de parler publiquement de ce qu'ils m'ont fait subir, Denise Desauchoy a décidé d'en parler publiquement, c'est elle qui donne des détails de tout ce que j'ai subi en prison et ce qu'ils ont fait subir à ma femme, je n'ai pas beaucoup des choses à dire, Denise vous a déjà tout raconté et avec beaucoup d'orgueil, elle est fière de ce qu'ils m'ont fait, elle menace de faire la même chose à tous les opposants de leur régime, elle déclare que personne ne pourra l'arrêter, par ce qu'elle est membre du régime , elle agit pour le compte du régime, elle a beaucoup d'argent et aussi par ce qu'elle possède la nationalité Belge.
Je n'ai pas assez de force, je demande de l'aide à toute personne de bonne volonté, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, les ONG de droit de l'homme, qu'ils puissent se manifester pour m'aider à rendre justice et qu'ils viennent protéger l'opposition contre ce régime, les congolais sont en danger, je ne suis pas le seul à avoir subi le viol comme arme contre les opposants politiques, d'autres sont encore au cachot de l'ANR, ils subissent le même sort, je pense ici à Seth Kikuni , il est en ce moment dans un très mauvais état ».
La population congolaise se rappelle qu’en 2018, le chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi avait promis à ses électeurs, une fois au pouvoir de fermer tous les cachots de l’ANR, DEMIAP, etc.
Elle s’étonne si des pareils endroits des tortures et des viols existent encore en RD Congo pendant son régime dit « Etat de droit » !
Un peu partout au monde les services de sécurité ou de renseignements existent, en cas d’arrestation ou d’invitation par ces derniers, le détenu devrait être transférer devant son juge naturel pour connaitre sa sentence.
En outre, l’on retiendra que la « Présidence de la République » est la première institution de la RD Congo, et l’ANR est rattaché à cette institution.
Si les agents de ce service violeraient les Articles 15, 16 de la Constitution qui stipulent que « Les pouvoirs publics veillent à l’élimination des violences sexuelles. Sans préjudices des traités et accords internationaux, toute violence sexuels faite sur toute personne, dans l’intention de déstabiliser, de disloquer une famille et de faire disparaitre tout un peuple est érigée en crime contre l’humanité puni par la loi. Et l’Article 16 d’ajouter : « La personne humaine est sacrée. L’Etat a l’obligation de la respecter et de la protéger… Nul ne peut être soumis à traitement cruel, inhumain ou dégradant ». Le peuple congolais ne sait plus à quelle autre institution se fier !
Ainsi donc, pour couper la poire en deux, dans son comminiqué n°038 du 22 septembre 2024, Son Excellence Constant Mutamba Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux informe l’opinion qu’il a donné l’injonction au Procureur Général pès la Cour d’Appel de Kinshasa Gombe ainsi qu’à l’Inspectorat Général de la Police Judiciaire des Parquets afin d’ouvrir une instruction relativement aux propos tenus par Madame Denise Mukendi alias Denise Dusauchoy, se rapportant au cas de viol dont serait victime Monsieur Jacky Ndala. L’enquête demandée permettra de faire la lumière sur ces faits graves.
Le ministre d’Etat invite à cet effet M. Jacky Ndala à présenter tout élément pouvant aider à l’avancement de l’enquête, notamment un certificat établi par un médecin. Wait and see.
Page précédente!
Tortures et viols dans des cachots en RD Congo:Les agents de l’ANR sur le banc des accusés
Ecrire un commentaire
Commentaires